Explication des risques liés au crédit lombard

Les informations fournies ci-après expliquent les risques rencontrés lors de l’acquisition d’instruments financiers (= placements financés par le crédit) au moyen de fonds provenant d’un crédit lombard. Si les instruments financiers sont partiellement ou entièrement financés au moyen d’un crédit, il convient de tenir compte des risques ci-après.

Obligation d’effectuer des versements supplémentaires et obligation de vendre

Si des instruments financiers mis en gage en guise de garantie perdent de leur valeur ou sont confrontés à un manque de liquidité, il peut en découler une obligation d’effectuer des versements supplémentaires (garanties exigées en plus) ou de vendre les garanties déposées en vue d’un amortissement partiel. En outre, la banque peut réduire ou supprimer complètement le taux d’avance pour certains instruments financiers, ce qui peut également entraîner une obligation d’effectuer des versements supplémentaires ou une obligation de vendre. Afin de minimiser le risque, il est par conséquent recommandé de toujours détenir d’autres liquidités ou garanties qui ne sont pas déjà mises en gage dans le cadre d’un autre crédit et qui peuvent être utilisées immédiatement pour rembourser le crédit en cas d’obligation d’effectuer des versements supplémentaires (« appel de marge »). 

Effet de levier

Si les marchés évoluent de manière positive, l’effet de levier permet de générer un rendement supérieur sur les capitaux propres en recourant à des fonds de tiers (crédit lombard). Dans ce cas, le rendement attendu du portefeuille peut certes être supérieur, mais en cas d’évolution négative des cours, l’effet de levier entraîne un risque disproportionné, étant donné que les coûts du crédit (charges d’intérêt, amortissements, etc.) restent fixes. Dans le pire des cas, cela peut entraîner une perte totale du capital investi et l’obligation de rembourser entièrement le crédit, intérêts compris. Par conséquent, il convient d’accorder une attention particulière aux effets de levier, d’éventuelles ventes forcées de titres mis en gage ayant généralement lieu à un moment inopportun.

Couverture minimale et manque de liquidités

En cas d’évolution négative des marchés, la valeur des garanties peut descendre au-dessous d’un certain seuil ou il peut arriver que les liquidités nécessaires pour payer les intérêts dus ou rembourser le crédit ne suffisent pas. Si le client ne dispose pas d’autres ressources en liquidités ou garanties non mises en gage pour satisfaire à son obligation d’effectuer des versements supplémentaires au moment convenu, la banque peut liquider à tout moment une partie ou la totalité des garanties mises en gage. 

Risque de marché

Si un portefeuille de placement est financé au moyen d’un crédit lombard, les fluctuations du marché peuvent déclencher une obligation d’effectuer des versements supplémentaires. En fonction de ces fluctuations, il peut arriver que les intérêts à payer sur les fonds de tiers soient supérieurs aux revenus, ce qui entraîne alors un effet de levier négatif.

Risque de change et risque de taux

Les fluctuations monétaires et les variations des taux d’intérêt peuvent également avoir une influence sur le rendement d’un portefeuille de placement. Le différentiel de change entre le crédit et les placements mis en gage, notamment, peut influer négativement sur la stratégie de placement ou les exigences en matière de couverture minimale.

Modification du profil de risque

Lors de la souscription d’un crédit lombard, le profil de risque d’un portefeuille change sans que la composition du portefeuille mis en gage varie, ce qui peut entraîner une modification de la stratégie de placement initiale.

Conséquences fiscales

Par ailleurs, en Suisse, les autorités fiscales peuvent considérer la souscription d’un crédit lombard à des fins de gestion de fortune privée comme un indice de commerce professionnel de titres. Une classification comme négociant professionnel de titres a pour effet que certains gains en capital qui seraient autrement non imposables doivent être imposés en tant que revenu. Pour les clients domiciliés à l’étranger, c’est le droit fiscal applicable dans le pays en question qui régit les conséquences fiscales. 

Avez-vous des questions ou souhaitez-vous bénéficier d’un entretien-conseil ? Votre conseillère ou conseiller à la clientèle se tient volontiers à votre disposition.